LE VOYAGE en ALSACE (1956)
Préface
Je viens de commencer à lire un livre où il est question d’une petite fille sur le chemin de l’Alsace. En voyant la pancarte Verdun sur l’autoroute, les parents ont peur que la petite fille de dix ans soit choquée par le fait qu’il y ait eu 500 000 morts à Verdun. Bien sûr, c’est choquant. Mais elle a dix ans. Elle est grande. A dix ans on devrait savoir cela. Choquée ??? Pauvre petite fille. On cache aux enfants de dix ans qu’il y a eu des guerres ? Elle devrait le savoir depuis longtemps.
Cela me rappelle, le temps où j’avais 5 ans.
On n’était pas choqué de cela. Car on savait depuis longtemps que mon vrai grand-père paternel était mort à Verdun. Et qu’il était l’un de ces morts. Un parmi beaucoup d’autres. Leur nombre, on ne le savait pas. Pour nous savoir cela était une habitude. La guerre, la deuxième, on nous la servait à tous les repas du dimanche. Et la première parfois ma grand-mère paternelle en parlait. Mais discrètement. Elle était remariée. Mon père nous parlait de son vrai père, quasiment inconnu de lui. D’après ce que sa mère lui en avait raconté.
Et en 1956, on est allé en Alsace. On s’est arrêté sur le chemin de l’aller à Verdun. J’avais cinq ans.
Préface
Je viens de commencer à lire un livre où il est question d’une petite fille sur le chemin de l’Alsace. En voyant la pancarte Verdun sur l’autoroute, les parents ont peur que la petite fille de dix ans soit choquée par le fait qu’il y ait eu 500 000 morts à Verdun. Bien sûr, c’est choquant. Mais elle a dix ans. Elle est grande. A dix ans on devrait savoir cela. Choquée ??? Pauvre petite fille. On cache aux enfants de dix ans qu’il y a eu des guerres ? Elle devrait le savoir depuis longtemps.
Cela me rappelle, le temps où j’avais 5 ans.
On n’était pas choqué de cela. Car on savait depuis longtemps que mon vrai grand-père paternel était mort à Verdun. Et qu’il était l’un de ces morts. Un parmi beaucoup d’autres. Leur nombre, on ne le savait pas. Pour nous savoir cela était une habitude. La guerre, la deuxième, on nous la servait à tous les repas du dimanche. Et la première parfois ma grand-mère paternelle en parlait. Mais discrètement. Elle était remariée. Mon père nous parlait de son vrai père, quasiment inconnu de lui. D’après ce que sa mère lui en avait raconté.
Et en 1956, on est allé en Alsace. On s’est arrêté sur le chemin de l’aller à Verdun. J’avais cinq ans.
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Ici, j'ai voulu montrer la différence entre une petite fille moderne, de 10 ans, surprotégée psychologiquement, et une petite fille de 5 ans d'il y a 50 ans, qui était plus proche des guerres mondiales que de l'époque actuelle. Et à laquelle, même si elle était surdouée, on ne faisait aucun cadeau, que l'on épargnait pas psychologiquement. Cette petite fille de 5 ans, c'était moi.
dominique-amalia