mercredi, novembre 21, 2007

Chapitre 2 : Sur la route de Verdun...

Mais nous ne sommes pas encore en Alsace.

A cette époque là, on ne prenait pas l’autoroute.

Peut-être qu’on le prenait jusqu’à Carvin.
C’était là que s’arrêtait l’A1,
Qui péniblement
Au cours des ans
Se frayait un chemin,
Jusqu’à Paris.
Tout ce dont je me souviens
C’est qu’on s’arrêta à Verdun.

Oui, il fallait faire quelque chose pour mon père, puisqu’on allait consacrer les vacances à ma mère et à sa mère, ma grand-mère maternelle, alsacienne, à laquelle je ressemble de plus en plus, d’ailleurs.

Alors on s’est arrêté à Verdun pour mon père. Mon père nous a expliqué que c’est là que son père était mort. Que c’était notre vrai grand-père. Et son vrai père. On savait déjà beaucoup de choses de l’enfance de mon père, et qu’il avait été défavorisé par son deuxième père, que son deuxième père préférait son demi-frère, son fils à lui… Que mon père avait une grosse tête et une immense mémoire comme son père tué à la guerre, qui chantait bien et ne faisait aucune faute d’orthographe sur les cartes qu’il avait envoyées de la guerre, et avait un beau style, à l’ancienne.

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