On n’a pas trouvé la tombe de mon grand-père à Douaumont, mon grand-père avait été blessé et ramené sur l’arrière. Et est mort deux jours après qu’un obus ait éclaté à un mètre de lui. Sans blessure apparente. Sans doute d’une hémorragie interne.
Mon grand-père avait eu une marraine de guerre près de Paris. Il lui écrivait à elle, dans l’espoir qu’elle donnerait un jour ses lettres à sa famille parce que sa famille était de l’autre coté du front, et on ne traversait pas le front pour aller en permission, le courrier non plus ne passait pas le front ; ma grand-mère avec mon père âgé de deux ans était sans nouvelles de son mari depuis que le front s’était refermé. Et que le Nord était occupé.
Mon grand-père était revenu de permission quelques jours avant sa blessure, il disait dans sa dernière lettre qu’ils étaient dans le feu, que ça tirait beaucoup, qu’ils attendaient les renforts anglais pour les relayer, renforts qui n’arrivaient pas. Qu’il espérait que ça cesserait bientôt. Et ça a cessé pour lui rapidement… mais pas pour les autres, ceux qui sont revenus parfois éclopés.
Mais tout cela, je ne le savais pas exactement. Je l’ai lu plus tard. Quand ma mère a commencé à me montrer le courrier du père de mon père. Tout ce que je savais, c’était que le mari de ma grand-mère n’était pas mon vrai grand-père, que mon grand-père avait été tué dans la guerre de 14-18, qui fut une guerre de tranchées. Avec des obus et des gaz. Et qu’il chantait bien. Comme mon père. Avec la même voix que lui. C’était ma grand-mère qui le disait. Ma grand-mère qui aimait son premier fils, le fils de Georges, autant que son deuxième fils, le fils de Joseph. Joseph était belge : Après la guerre, il n’avait peut-être plus assez d’hommes français pour se remarier.
Mon grand-père avait eu une marraine de guerre près de Paris. Il lui écrivait à elle, dans l’espoir qu’elle donnerait un jour ses lettres à sa famille parce que sa famille était de l’autre coté du front, et on ne traversait pas le front pour aller en permission, le courrier non plus ne passait pas le front ; ma grand-mère avec mon père âgé de deux ans était sans nouvelles de son mari depuis que le front s’était refermé. Et que le Nord était occupé.
Mon grand-père était revenu de permission quelques jours avant sa blessure, il disait dans sa dernière lettre qu’ils étaient dans le feu, que ça tirait beaucoup, qu’ils attendaient les renforts anglais pour les relayer, renforts qui n’arrivaient pas. Qu’il espérait que ça cesserait bientôt. Et ça a cessé pour lui rapidement… mais pas pour les autres, ceux qui sont revenus parfois éclopés.
Mais tout cela, je ne le savais pas exactement. Je l’ai lu plus tard. Quand ma mère a commencé à me montrer le courrier du père de mon père. Tout ce que je savais, c’était que le mari de ma grand-mère n’était pas mon vrai grand-père, que mon grand-père avait été tué dans la guerre de 14-18, qui fut une guerre de tranchées. Avec des obus et des gaz. Et qu’il chantait bien. Comme mon père. Avec la même voix que lui. C’était ma grand-mère qui le disait. Ma grand-mère qui aimait son premier fils, le fils de Georges, autant que son deuxième fils, le fils de Joseph. Joseph était belge : Après la guerre, il n’avait peut-être plus assez d’hommes français pour se remarier.
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