mercredi, novembre 21, 2007

Chapitre 3 : Deux-chevaux et Taunus.

Puis, on a repris le chemin de l’Alsace, vous voyez que pour nous le chemin de l’Alsace a été assez long, on mettait deux jours pour y aller, avec la pause à Verdun, et la Deux Chevaux grise (on ne disait pas encore une Deudeuche). Tant que j’ai été à la maison, mon père a eu successivement cinq voitures dont le standing suivait son ascension sociale : une deux-chevaux grise, dont je me souviens encore du numéro d’immatriculation, mais je vous en épargnerai la lecture ici, une deux-chevaux bleue, avec un coffre en dur (la première avait un coffre et un toit bâché, c’est à dire que le toit et le coffre étaient en toile grise. C’était la deux-chevaux avec laquelle on partait pour l’Alsace, celle dont le moteur allait rugir dans l’ascension du Col du Bonhomme. Une véritable expédition. Ensuite mon père a eu deux Taunus, on est allée avec la 12 M, qui avait des yeux de chinois à l’arrière, dans le Massif Central, et avec la 15 M, je ne sais plus où, car je ne sais plus quelle époque de ma vie d’adolescente elle a recouvert, et quand on l’a achetée exactement. Les deux Taunus étaient blanches. Puis quand j’étais presque mariée on a eu une R16 prune. Mon frère quand il a eu son permis a hérité successivement de la Taunus 12M, puis de la Taunus 15M. Il s’en servait pour aller à l’université quand il était étudiant. Mon père préférait lui donner ses anciennes voitures bien entretenues, plutôt que de lui acheter une occase mal entretenue.

La deux-chevaux bâchée grise a fait au moins trois expéditions : l’Alsace (1956), le Bretagne (1957) et la Côte d’Azur (1958). Il n’y a qu’en Bretagne où ce n’était pas un voyage pour la famille de ma mère. J’avais une tante qui habitait sur la Côte d’Azur, une sœur de ma mère
(elle y habite toujours).

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